Mr RADIN est dans une situation financière délicate.

Il vient de divorcer et le Juge aux Affaires Familiales ne l’a pas ménagé.
 


  JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES (JAF)


– Rôle : comme son nom l’indique, le juge des affaires familiales s’occupe de toutes les affaire liées à la famille : divorce, filiation, autorité parentale…

C’est l’un des juges qui doit le plus avoir l’approche d’un conciliateur. En effet, il doit prendre des décisions qui respectent les intérêts de tous, et en particulier de l’enfant.
Il fixe notamment les pensions alimentaires, les droits de garde, de visite et d’hébergement des enfants.


– Formation : il faut avoir au moins un Master 1 de droit, c’est-à-dire avoir suivi au moins 4 ans d’étude en faculté de droit pour pouvoir passer le concours d’entrée (extrêmement sélectif) à l’école de formation à la profession de magistrat, l’Ecole Nationale de la Magistrature (ENM) de Bordeaux.
La formation à l’ENM dure ensuite 31 mois.


– Salaire minimum : 2000 euros/mois



Dans son jugement de divorce, il a confié la garde des enfants à leur mère, à laquelle il doit verser chaque mois une pension alimentaire. De plus, il doit dégler les frais de notaire conséquents au divorce.
 


  NOTAIRE


– Rôle : Le notaire est pluridisciplinaire : droit de la famille (mariages, divorces…), patrimonial (succession), de l’immobilier, il devient également de plus en plus un professionnel du droit apprécié dans les entreprises, notamment pour élaborer des montages financiers.

Dans ces disciplines là, il a d’abord un rôle d’information et de conseil.

Surtout, grâce à sa signature sur un document, il l’authentifie, c’est-à-dire qu’il lui donne sa valeur juridique réelle et en fait un document officiel (par exemple dans le cas de contrats de mariage).

Il est souvent assisté de clercs de notaire, qui s’occupent essentiellement des tâches administratives.


– Formation : il y a deux options pour devenir notaire ;

Soit faire un Master 2 (5ème année d’étude en faculté de droit) spécialisé en droit notarial, puis suivre ensuite une formation rémunéré de 2 ans en alternance, que le Diplôme Supérieur de Notariat (DSN) vient valider à la fin.
Soit rejoindre l’un des 5 centres de formation à la profession de notaire après avoir passé un concours assez sélectif. Après un an de formation, l’élève notaire se voit remettre un diplôme d’aptitude aux fonctions de notaire.

Un peu à la manière des avocats avec les cabinets, le notaire doit ensuite rejoindre une étude de notaires en tant que salarié, s’associer à d’autres notaires ou racheter une étude, appelée charge, à son propre nom, s’il dispose de l’argent nécessaire.


 – « Salaire » minimum : Variable.

Les notaires salariés reçoivent un salaire de 2000 euros minimum.

Les notaires associés ou qui possèdent leur propres études perçoivent une rémunération, appelée  honoraire.



Couvert de dettes, il n’a toujours pas payé ses impôts, malgré de nombreux ordres de paiement envoyés par le centre des impôts.


Il reçoit alors à son domicile un acte d’huissier lui signifiant le lancement par le Trésor Public d’une procédure de saisie attribution sur son compte bancaire.
 


  HUISSIER

– Rôle : l’huissier informe les citoyens qu’une action en justice a été engagée contre eux et leur transmet le jugement du tribunal.

Il exécute également les décisions judiciaires. Contrairement aux idées reçues, dans la plupart des cas, il va chercher une exécution à l’amiable. Parfois seulement, lorsque la conciliation n’est pas possible, l’huissier peut alors procéder à des saisies, à des expulsions et à des recouvrements de créance.

Accessoirement, il établit aussi des constats (en cas de dégâts des eaux, de malfaçons…) qui peuvent servir de preuves devant les tribunaux et permettre ensuite aux victimes d’obtenir réparation.


– Formation : il faut avoir au minimum un Master 1 de droit, c’est-à-dire avoir suivi au moins 4 ans d’étude en faculté de droit.

Un stage de 2 ans pratique et théorique (enseignements dispensés par les chambres d’huissier) est ensuite nécessaire.

Pour finir, l’élève huissier doit passer un concours sélectif, puisqu’il a y a seulement 25% d’admis.


– « Salaire »minimum : il s’agit non pas d’un salaire mais d’honoraires variables.

Ces honoraires sont réglementés et se composent de plusieurs sommes, qui varient selon le type d’actes effectués, selon la valeur des biens en jeu, et parfois, selon l’huissier.
 


Très inquiet, il cherche une solution auprès de ses amis.

L’un d’entre eux, croit savoir que Mr RADIN garde au fond de sa cave un tableau de grande valeur, que les RADIN se transmettent de génération en génération.
Il lui conseille de vendre cette œuvre d’art aux enchères, ce qui, à coup sûr, pourrait rapporter à Mr RADIN de quoi combler ses dettes.

Estimant l’idée ingénieuse, ce dernier réalise les formalités nécessaires et quelques temps plus tard son tableau est vendu lors d’enchères publiques par un commissaire-priseur.


  COMMISSAIRE PRISEUR


– Rôle : le commissaire-priseur de ventes volontaires effectue la vente de meubles, d’objets d’art et de collections. Il estime les objets, en fixe le prix, réalise des expositions ou des catalogues d’objets à vendre.Il anime aussi la vente, et la clôt par le célèbre « 3, 2, 1… Adjugé, vendu ! ».

Le commissaire-priseur judiciaire a le même rôle que le commissaire-priseur de ventes volontaires, à la différence qu’il s’occupe des ventes forcées, c’est-à-dire d’objets que les propriétaires n’ont pas forcément souhaité vendre (dans le cas de liquidation judiciaire, de perquisition…).


– Formation : il faut un double diplôme en droit et histoire de l’art, l’un des deux au choix en bac+2 au moins et l’autre en licence (Bac + 3) minimum.

Il faut ensuite valider un concours d’entrée composé d’épreuves artistiques et juridiques.

Une fois le concours d’entrée validé, il faut suivre un stage rémunéré de deux ans à l’issue duquel un certificat de bon accomplissement du stage est délivré.

Le commissaire-priseur pourra alors faire des ventes volontaires d’objets aux enchères publiques.

Pour réaliser également des ventes judiciaires, il faut être nommé par le Ministre de la Justice au sein d’un office et prêter serment.


– Salaire : directement dépendant des ventes réalisées par le commissaire-priseur. En effet, celui-ci perçoit environ 15% du prix de vente d’un objet auquel s’ajoutent des rémunérations supplémentaires liées aux publicités de la vente, aux catalogues d’objets…


La vente lui rapporte plusieurs milliers d’euros et ses dettes ne sont plus qu’un mauvais souvenir…