Dans cette situation, on parle généralement de « streaming illégal » car tes amis visionnent des vidéos ou écoutent de la musique sans que cela ait été autorisé par leurs auteurs.
Pour autant, si la loi sanctionne ceux qui téléchargent ces œuvres, c’est-à-dire ceux qui les stockent sur leur ordinateur, au titre du délit de contrefaçon prévu par l’article L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle (jusqu’à trois ans d’emprisonnement encourus et 300.000 euros d’amende) elle est assez tolérante pour ceux qui les « streament » puisqu’elle ne condamne pas ce type d’agissement.
Compte tenu de cela, d’un point de vue juridique, tes amis n’encourent quasiment rien pour avoir « streamé » des œuvres mises à la disposition du public en violation du droit d’auteur. D’un point de vue moral, en revanche, cette pratique prête à discussion puisque tes amis profitent alors gratuitement d’une œuvre qui a souvent impliqué un investissement intellectuel et financier de la part de son auteur. Pour soutenir cet effort, le paiement d’une contribution, par exemple en payant un abonnement à un site de streaming légal, est donc justifié et nécessaire pour pouvoir rémunérer les auteurs qui se sont autant investis.